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F.E.A
8 décembre 2008

Témoignage des îles Marquises en Polynésie Française

 

Mise à jour le 11 décembre 2008 à 10h

Le texte ci-dessous est extrait d’un dossier plus important qui a été publié par Tahiti-Pacifique en juillet 1996. Nous remerçions Tahiti-Pacifique ainsi que Monsieur Candelot qui ont autorisé leur diffusion. Bien que spécialisé dans l’actualité politique et économique de la Polynésie française, Tahiti-Pacifique à choisi de faire un numéro spécial. A l’instar de nombreux autres pays, le territoire polynésien est régulièrement l’objet de manifestations OVNIs. Ces articles évoquent d’ailleurs les termes de « vagues de manifestations ». En 1995, et 1996, je me trouvais moi aussi aux Iles Marquises sur l’île de Taiohaé et j’ai eu l’occasion comme beaucoup d’autres personnes d’apercevoir dans le ciel des objets qui n’étaient définitivement pas de chez nous. En décembre 1995 ou janvier 1996, la Dépêche de Tahiti (édition du dimanche) avait réalisé un long article avec des témoignages pour constater que nous entrions de nouveau dans une vague de manifestation. J’ai récolté plusieurs témoignages sur place : par exemple en 1995, un engin s’était mis en vol stationnaire au dessus de la ville en plein jour durant 30 min. Cela avait été interprété localement comme une apparition mariale. Ou encore celui de mon ami ML photographe professionnel, qui en 1993 ou 1994, avait eu la « chance » de réaliser quelques clichés anormaux, au dessus de Taiohaé. Son expérience de ces engins avait été particulièrement rapprochée mais "traumatisante". Il est d’ailleurs plus légitime de parler de rencontre que de simple observation.

 

J’ai croisé l’auteur du témoignage présenté ci-dessous, Monsieur Jean Louis Candelot, à l’occasion du Festival des Marquises sur l’Ile de Ua Pou. Malheureusement, les langues ne se délient pas facilement lorsqu’on est étrangers. Le personnage m’avait laissé le sentiment d’une personne parfaitement équilibrée et digne de foi. Il ne m’a en aucune façon donné l’impression de rechercher la moindre publicité, bien au contraire. Aujourd’hui, le partage de ses observations peut être considéré comme un acte fort dans une véritable démarche de citoyenneté. Monsieur Candelot à travers son récit, donne courageusement l’exemple aux nombreuses personnes en Polynésie qui ont eu l’occasion d’observer ces phénomènes mais préfèrent le mutisme.

 

Dans les petites îles perdues au fin fond du pacifique, toutes les personnes se connaissent et il n’est jamais souhaitable de mettre en péril sa propre image. Ce geste citoyen peut donc être considéré comme une invitation aux polynésiens à témoigner publiquement sur le sujet lorsqu’ils en ont l’occasion. Car la vérité ne doit pas être l’affaire de quelques uns. La vérité appartient à tous.

Michel Ribardiere

 

 

Les îles Marquises,

lieu de visite préféré des ovnis ?
Une enquête détaillée et sérieuse semble le démontrer

par Jean-Louis CANDELOT
Graphismes de Tim White et Sergio Macedo

Non, rassurez-vous, Tahiti-Pacifique ne sombre pas dans l'irréel, le mystique. Mais les phénomènes d'ovnis (objets volants non-identifiés) ont été observés par tant de témoins de par le monde qu'ils ne peuvent pas être le fruit de l'imagination. Aussi, "l'impossibilité" des phénomènes ne doit pas être avancée; si un homme de la cour de Louis XVI avait observé une télévision capable de transmettre une image depuis l'autre côté du monde, on l'aurait certainement torturé pour lui faire avouer son "mensonge". Aussi et surtout, si nous sur terre, étions les seuls êtres intelligents de la galaxie, quelle tristesse ce serait !

Résidant aux îles Marquises depuis un bon laps de vie, j’ai été amené à y recueillir diverses informations concernant certains aspects du passé ou du présent. Les narrateurs ont bien voulu me livrer en confiance le contenu de leur mémoire, à travers le filtre de leurs concepts culturels ou religieux ou de leurs connaissances technologiques.

Certains récits, de pêcheurs surtout, ont attiré mon attention par leur côté insolite mettant en scène des objets volants non identifiés. Bien que peu sensibilisé au fait OVNI par le passé, comme tout un chacun il m’est arrivé de lire des ouvrages ou voir des films de science-fiction, prendre connaissance d’articles de la presse à sensation. Une partie de ma carrière professionnelle a concerné une activité scientifique, et aurait dû m’inciter, par dérive naturelle, à devenir un rationaliste “aux chaussures de plomb”. Mais, de mon expérience des laboratoires, j’ai retenu que la base de toute méthodologie scientifique consistait d’abord à développer sa curiosité en observant par soi-même; qu’enfin la connaissance étant évolutive, personne ne peut prétendre la posséder en entier: les impossibilités d’hier deviennent parfois les vérités de demain. Toujours est-il que, si l’on ne peut se défendre de certaines réactions de scepticisme à l’écoute de témoignages par trop enthousiastes, observer par soi-même des événements difficilement "interprétables" dans l’état actuel de nos connaissances est une démarche qui ne se satisfait plus du rejet ou de l’indifférence. Aussi, fonction de ce que j’ai recueilli ou directement observé,ai-je décidé de rédiger le présent document, pour rendre compte de la réalité de phénomènes aériens ou lumineux étranges dans l’archipel des îles Marquises.


Faits observés par la population
Ile de UA POU


- Epoque non définissable (il y a plus de trente ans):
M. T. Bruneau, pêcheur-cultivateur:
«J’allais à cheval, à la tombée de la nuit pour rejoindre Hakahetau. En traversant la vallée alors inhabitée, d’Aneou, j’ai aperçu ce qui paraissait être un grand feu ou une lumière dans des buissons au loin, devant moi. Intrigué, je me suis avancé dans cette direction, mais mon cheval a refusé d’approcher de près. Le “feu” n’avait pas la couleur des flammes, ne faisait pas de bruit, et les buissons ne brûlaient pas. J’ai été effrayé et ai pensé à un sortilège.
Plus tard, je suis revenu à l’emplacement de ce “feu”, il n’y avait pas de traces de cendres ».

-Epoque non définissable (il y a plus de vingt ans): Témoignage écrit recueilli le 31/07/91.
Les frères Dordillon; R. est postier, J. est instituteur:
« Dans notre jeunesse, nous allions à la chasse aux coqs sauvages, en compagnie de jeunes de notre âge, dans la vallée de Hakamoui. Cette vallée était pratiquement inhabitée. Nous devions partir de nuit pour attendre l’aube. C’était un dimanche matin, entre 4 et 5 heures. Nous étions sur les hauteurs de la vallée, à environ un kilomètre du rivage, quand nous avons vu un point lumineux surgir du large de l’océan, dans l’axe de la baie, et venir à très grande vitesse, jusqu’à rejoindre presque la côte, tout en effectuant des aller-retours après un arrêt sur place brusque. Les aller-retours s’effectuaient dans l’axe de la progression, et non latéralement ou en zigzag. Tout cela à une vitesse prodigieuse. Le point lumineux s’est stabilisé tout près de la côte, sur la droite de la baie; lorsqu’il a paru sur l’océan, il venait d’au delà de l’horizon. Lorsqu’il s’est stabilisé tout près de la côte, il était plus haut que l’horizon et la mer à sa verticale était éclairée d’une lueur vert clair. Nous avons allumé notre lampe-torche, et fait des signaux en direction du phénomène. Le point lumineux est alors reparti vers l’horizon, puis a brutalement réapparu sur la gauche de la baie, avant de disparaître vers le large. Aucun bruit n’accompagnait les déplacements. »

Vers 1985:
Un professeur d’enseignement technique, en compagnie d’un agent de police municipal:
« Nous étions en mer à la tombée de la nuit, au large de l’île, pour une partie de pêche en canot à moteur. Deux boules lumineuses, verdâtres, sont sorties de l’océan à une certaine distance de nous, par le travers du canot. Elles sont parties dans l’espace à une vitesse vertigineuse. L’agent de police, D...T ..., a refusé de continuer la partie de pêche et nous sommes rentrés au port; il m’a dit que ce n’était pas la première fois qu’il observait cela, ainsi que d’autres pêcheurs; que ce n‘était plus la peine de pêcher; aucun poisson ne mordrait ».
Interrogé peu de temps après, l’agent de police a confirmé les faits. Quelques années plus tard, il ne se souvient plus de rien et ne veut plus aborder le sujet.

Le 5/10/1988 (note d’archives rédigée le jour même):
Toute l’île a éprouvé, ainsi que le reste du groupe nord de l’archipel, une forte secousse sismique trois jours auparavant; je suis occupé à rédiger un compte-rendu à ce sujet, et reste fort tard dans la salle informatique du Collège. De retour à la maison, à 20h30; on m’attend. Les gens, passablement excités, me cherchent pour que je puisse constater. Il y a actuellement un banc de poissons “papahu” qui a élu demeure sous les pilotis du quai et chaque tombée du jour nombreux sont les pêcheurs qui se rendent au port pour profiter de l’aubaine. Une centaine de personnes, dont ma fille et un neveu, ont assisté à l’apparition d’un OVNI. L’objet est venu du sud-ouest, suivi d’un panache. Puis il s’est immobilisé dans l’axe de la baie, au large, en direction de Nuku-Hiva. L’observation a duré un quart d’heure, de 18h30 à l9h45 environ. Un témoin, en fond de village, l’a vu apparaître par dessus la montagne sous la forme d’un gros météore suivi d’une traînée. L’objet reste suspendu dans le ciel, au-dessus de la mer; il a une forme lenticulaire très mince et allongée et émet une lumière blanc-jaune, comme un tube fluorescent diront les témoins. Cette lumière était tellement vive, la nuit tombée, qu’un pêcheur qui se trouvait au large déclarera qu’elle éclairait suffisamment l’intérieur de son embarcation pour qu’il puisse ramasser son matériel sans difficulté. Personne n’a été effrayé du phénomène, mais tous étaient perplexes. Il y avait à cette époque une émission télévisée: “Les envahisseurs”, et les témoins ont fait le rapprochement avec un véhicule extraterrestre, mais personne ne s’est avisé d’en prévenir la gendarmerie, pourtant proche. Le Principal du Collège, et son épouse, ont assisté au départ de l’objet, vers l’est, à allure lente. Quelques temps après, je suis amené à me rendre à Hakatao, village isolé au sud de l’île; on n’y accède que par mer. On m’apprend que l’Ovni y a été également aperçu, mais quelques jours avant la secousse sismique. Il aurait été assez près de la côte.

- Cette apparition, à laquelle je n’ai pas assisté directement, a été le point de départ à partir duquel je me suis mis a m’intéresser plus activement au fait OVNI. La démarche n’est pas facile et attire volontiers moqueries et quolibets des “esprits forts”; toutefois, par chance, j’ai pu rencontrer par la suite quelques personnes que le sujet intéresse, dont l’une dispose d’une documentation conséquente. Ainsi ai-je identifié l’observation du 5/10/1988 avec celle d’un phénomène OVNI signalé en d’autres points de la planète, et notamment observé au-dessus de Paris par plusieurs témoins dont un pilote de ligne. Un pêcheur Marquisien avait fait un dessin de son observation 2; selon lui, il y avait une partie sombre, solide, à l’avant (par rapport au sens de déplacement), suivie d’une très longue traînée de lumière, rectiligne, de couleur et de forme comparable à un tube d’éclairage fluorescent. Ce qui est la caractéristique particulière de cet objet.
NB: 1) difficile de déterminer s’il y avait un seul ou plusieurs points lumineux. 2) Dessin récupéré par une ethnologue américaine de passage.

22 mars 1993. (journal):
Notre voisine B... T...., qui habite à 350m en contrebas de chez nous, m’informe avoir observé ce soir là un ovni. Comme je l’avais informée de notre observation du 9 août 1992 (voir plus loin), elle est depuis sensibilisée à ces faits. Il était 23h30, quand elle s’est levée pour aller prendre un peu de fraîcheur à la fenêtre de sa chambre, donnant en direction de notre terrain. Elle a aperçu, plongeant au-dessus des falaises qui ferment le fond de notre terrain, un objet lenticulaire, ovale, bordé sur sa périphérie de petites lumières brillant d’un éclat terne. Il lui est apparu semblant descendre du sommet des falaises, dans une ouverture de la crête et descendre dans notre terrain où il a disparu, ou s’est éteint. L’observation a duré quelques secondes. B...n’a pas eu le temps de réveiller son mari pour qu’il puisse également constater.

 

Observations directes

Le 21/02/1991 (journal): Nous habitons en montagne, à 90m d’altitude, à l’écart du village. Nous regardions la télévision en famille. Depuis 21 heures, nous avions remarqué une série d’éclairs ou d’éclats lumineux, mais nous n’y prêtions pas attention car ils ne perturbaient pas la réception des programmes télévisés. Toutefois, les éclats devenant de plus en plus intenses, je suis sorti en compagnie de mon fils Tamatoa pour mieux voir.

Par dessus la crête Est des montagnes qui nous font face, nous avons pu observer à une distance qui m’a paru être au-delà des côtes de l'île:
- Une masse de nuages concentrée à l’azimut 120°.
- De cette masse formant base, s’étirait une formation de nuages en colonne quasi verticale, paraissant atteindre une très haute altitude.
- Au tiers inférieur environ de cette colonne, il y avait un renflement formant une sorte de “bulbe”.
- A l’intérieur de ce “bulbe” éclataient de violentes décharges lumineuses qui éclairaient l’ensemble de la colonne de bas en haut. Le point de départ de ces illuminations avait l’aspect d’un disque (ou d’une sphère?) d’un diamètre légèrement inférieur à celui apparent de la lune. Ces décharges, d’un éclat aveuglant, n’avaient nullement l’allure des éclairs zigzaguant d’orages. Elles n’étaient accompagnées d’aucun bruit de tonnerre ou grondements. Elles éclataient au centre du “bulbe” comme un “flash” photographique d’une couleur blanc bleuté et l’ensemble de la colonne de nuages, de la base au sommet s’en trouvait comme incendié dans des couleurs jaune-rouge. Cependant, au sommet, avec un temps de retard (1 à 2 secondes), l’éclat redevenait blanc bleuté après que toute la colonne se soit trouvée illuminée. Aucune autre manifestation lumineuse, genre éclair de chaleur, n’accompagnait sur l’horizon ce phénomène.

Caractéristiques:

Durée de l’observation attentive: 1 heure (de 22h à 23 h), l’éclat insoutenable des “flashs” nous a contraint à abandonner.
- Durée totale du phénomène: 4 heures environ (de 21h à 01 h).
-Rythme des éclats très régulier durant une grande partie de l’observation. Durée des illuminations: 2 à 3 secondes, intervalles: 15 à 16 secondes (chronométré).
- Point d’amorçage des “flashs” très précis et stationnaire dans l’espace (repères pris par rapport au relief des montagnes).
-Lueur initiale sous la forme d’un disque (ou d’une sphère?) dont les dimensions extrapolées seraient à l’échelle kilométrique.
-Immobilité rigoureuse de la colonne de nuages, malgré une légère brise et des rafales intermittentes.
-Masse nuageuse se gonflant progressivement tout au long de l’observation.
-Aucune incidence sur la réception de la télévision.
- Silence total.

Commentaires:

Je suis particulièrement heureux d’avoir pu faire cette observation en compagnie de mon fils Tamatoa, lequel est Second dans la Marine marchande et dans la Marine Nationale. A l’époque, malgré son jeune âge, il avait déjà beaucoup navigué dans le Pacifique et est habitué à observer en mer. Il n’avait jamais rien vu de comparable. A notre surprise, le lendemain, aucun des habitants du village interrogé n’avait remarqué cette colonne lumineuse. Ils ont bien perçu les éclats de lumière, mais les ont interprétés comme les habituels éclairs de chaleur. J’avais appréhendé un moment que cette masse de nuages, en colonne verticale, ne soit une trombe d’eau en formation, et présente un danger pour l’île, les trombes pouvant être accompagnées de phénomènes électriques. Cependant, la colonne de nuages était rigoureusement immobile et ne présentait pas d’aspect tourbillonnaire. Le phénomène était nettement au large de l’île,  au-dessus de l’océan, mais nous n’avons pu voir si sa base atteignait celui-ci. Il est très difficile de nuit, et en mer, de donner des dimensions précises; mais, pour fixer un ordre des rapports de grandeur, je dirais que cette colonne atteignait une hauteur remarquable. Si celle-ci était de 15 000 mètres, la largeur n’aurait été que de 2 à 3 km, le “bulbe” central aurait atteint 4 à 5 km, le disque lumineux 1 à 2 km. Le spectacle était d’une réelle beauté, mais assez effrayant par la violence des illuminations en contraste avec le silence total. Tout cela dégageait subjectivement une impression de force menaçante. La particularité étant son immobilité jointe au rythme régulier des éclats jaillissant d’un lieu ponctuel.

En fait, l’image qui venait à l’esprit en comparaison, était celle d’un champignon atomique. Par la suite, et fonction de l’augmentation progressive de la masse nuageuse au rythme des éclairs, je me suis demandé si nous n’avions pas assisté à la mise en œuvre d’une gigantesque machinerie à pomper l’eau de mer, mais pour quoi faire?
Je me suis interrogé plus tard sur ce qu’avait d’insolite la lumière des “flashs”; un orage tropical a fourni la réponse: les éclairs d’orage sont jaunes, avec une composante bleue. La lumière des “flashs” était, elle, blanche. Un rapport d’observation a été transmis à l’ORSTOM-France, il aurait atterri dans un département “Météorologie marine”; un autre rapport a été transmis au GEPAN. A ces deux rapports, il n’y a jamais eu de suite. Pour moi une conviction s’est faite: il y avait bien un objet au centre du “bulbe”. Un dernier point: le phénomène se situait dans la direction globale des observations de boules lumineuses surgies de la mer.


-Dimanche 9 août 1992 (journal):Le second phénomène qu’il m’ait été donné d’observer directement a été davantage “intime”. Là aussi, je suis heureux d’avoir un autre témoin, mon second fils Toerau, lequel est actuellement en Gendarmerie. Nous venions de terminer des travaux d’aménagement dans la maison, et prenions notre souper...à deux heures du matin! Il faut préciser que notre logement est intégré dans la nature, disposant de vastes terrasses et de passages ouverts entre différents pavillons. Nous soupions donc quasiment en plein air, l’arrière du coin-à-manger ayant pour toile de fond le paysage des falaises qui ferment notre vallée.

Toerau se leva de table, se retourna vers le fond de vallée et resta immobile quelques secondes avant de balbutier, médusé:
“Qu’est-ce que c’est que ça?” J’étais assis, de profil par rapport au fond de vallée, et ne comprenais pas. Puis il répéta une seconde fois: “Mais, qu’est ce c’est que ça?” Alors, je me levai pour voir ce qu’il regardait et eut le temps d’apercevoir ... dans le rebord du col nous séparant d’une vallée voisine, à 350 mètres environ de distance, il y avait un disque orangé qui s’éloignait à l’horizontale à ras de la crête, puis a disparu derrière celle-ci, par la droite. Ce disque était, à cette distance, du diamètre apparent de la lune. Sur le coup, je songeai à celle-ci, car l’observation était sensiblement dans la direction de son coucher, mais son déplacement était vertical !Nous criâmes en même temps: “un ovni !” Impression surprenante, on souhaite pouvoir un jour effectuer une observation rapprochée pour se faire une opinion de la réalité du phénomène, et quand cela se produit, on reste désemparé. En quelques secondes, peut-être trois, l’objet avait disparu de mon champ de vision, tandis que tout le col s’illuminait. Nous étions trop captivés à guetter une réapparition de l’OVNI pour prêter attention sur l’instant à cette lumière. Puis, nous pûmes apercevoir à nouveau un fragment de disque, le secteur supérieur qui repassait dans le même sens, venant de la gauche, de l’est vers l’ouest, et débordait dans le creux du col. Y avait-il eu deux objets, ou était-ce le même qui revenait par le même chemin? Nous ne le saurons jamais. Toujours est-il qu’à cet instant un phénomène merveilleux se produisit: la lumière qui éclairait le col se mit à couler sur le sol et à dévaler la pente de la colline, comme une nappe d’or liquide. Tout le sol se mit à briller sur une surface de l’ordre de l’hectare. Encore aujourd’hui, je reste ému au souvenir de ce spectacle fascinant. La lumière était posée au sol, nous pouvions apercevoir les feuilles des arbres en ombre chinoise, preuve que leur éclairage se faisait par dessous.

Quand j’écris que cette couleur était celle de l’or, il ne s’agit pas d’une image poétique, mais de la seule définition que nous avons pu appliquer à cette lumière. Celle-ci est restée en place une dizaine de minutes, peut être davantage, est passée par un paroxysme d’intensité avant de se diluer progressivement. Nous étions sous le charme et avons bien failli commettre une bêtise: sans nous concerter, nous avons failli partir en direction de cette lumière, pour l’atteindre. Ce n’est qu’après qu’elle se soit éteinte que nous nous sommes fait part de nos intentions. L’attirance était très forte, j’ai failli partir et ai eu bien du mal à renoncer en réfléchissant aux dangers et obstacles du terrain: de jour, c’est une promenade que l’on hésite à entreprendre, il y a un profond ravin à suivre. Je spécule, à présent, que nous avons pu être tous deux les victimes d’un état hypnotique, ou suggestionnés. Nous avons veillé une partie de la nuit pour essayer d’apercevoir autre chose, mais une couverture nuageuse s’est formée dans le fond de la vallée. Toutefois, nous avons pu apercevoir, à travers celle-ci, des lueurs rouges qui se déplaçaient rapidement sur la ligne de crête des falaises. Le lendemain, et pendant tout un mois, il s’est mis à tomber un déluge et nous avons renoncé à prendre le chemin du col; les obstacles, de jour, nous paraissaient à présent insurmontables. Ce n’est qu’un an après, le 4 août 1993, que nous avons pu nous rendre au col. Il y a à cet emplacement un ancien puits sacré aux parois couvertes de pétroglyphes. C’est le seul exemple connu dans tout l’archipel. Nous avons découvert une bande de végétation morte, sèche, dans le sens de la pente par où la lumière s’est étalée et trois arbres morts.
Les fougères tombaient en poussière, les branches d’arbre cassaient au moindre contact. Largeur: environ deux mètres, sur une soixantaine de mètres de long. En contrebas, sur un petit plateau herbeux, il y avait trois traces ovales d’herbes jaunies et écrasées, poussant enchevêtrées, quasiment en ligne. Je ne sais si cette bande de végétation desséchée correspond aux ravages d’un parasite, si les traces ovales correspondent à un gîte de chèvres sauvages, ou si tout cela est en relation avec le passage de l’OVNI, ou de plusieurs ovnis; simplement, nous avons constaté. Constaté, également, que le seul point d’où l’on puisse apercevoir des personnes à l’intérieur du coin-à-manger de notre maison se situe dans ce col, à cette altitude. Nous en retirons le sentiment que c’est nous qui étions observés.

 

-16 août 1992: Toerau est rentré à Tahiti par le navire Aranui. Il m’apprendra qu’il a observé avec d’autres passagers et des matelots, en mer, de nuit, un triangle de lumières se déplaçant à très vive allure.

-17 août 1992 (journal): Nos chiens se mettent à hurler furieusement aux abords du col vers 17 heures, jusqu’à la nuit tombée.

Chaque soir, durant une quinzaine de jours, le scénario se renouvelle jusqu’à ce que l’obscurité se fasse. Les pluies diluviennes nous empêchent de se rendre sur place pour comprendre ce qu’y s’y passe. On pense à un cochon sauvage qui serait tombé dans le puits, mais pourquoi cette frénésie des chiens seulement au coucher du soleil?

Dimanche 11 avril 1993 (journal): Nous sommes chez les B..., dans la vallée quasi inhabitée d’Aneou où nous avons passé la journée. Au moment de nous en aller, au
crépuscule, nous observons tous deux notre ami J.... Bruneau, un phénomène étrange dans le ciel, en direction de l’E-S-E, par 60° d’élévation approximativement. Le soleil est pratiquement couché à l’horizon de l’océan (couleurs magnifiques), des nuages noirs
couvrent la majeure partie du ciel qui va en s’obscurcissant. Toutefois, dans la direction indiquée, les nuages laissent une trouée triangulaire qui, par contraste peut-être, paraît de plus en plus lumineuse, comme s’il y avait un autre soleil à cet endroit, ou un miroir en altitude qui l’y reflète. Nous regardons, étonnés, quand un éclair étrange monte du sol vers cette trouée, avec l’allure d’une corde mince qui se déroulerait en ondulant à une vitesse relativement lente. On pense à un orage en formation, à cause de la couleur des nuages, mais il n’y a pas de bruit de tonnerre. Quelques minutes après, un violent “flash” éclate dans cette trouée, toujours de forme triangulaire, mais allant en s’amenuisant. Nous contemplons toujours. Trois minutes plus tard, la fenêtre dans le ciel est presque close quand éclate un dernier “flash”. Cette fois-ci nous avons le temps de bien voir un disque, qui m’a paru argenté, au centre de la fenêtre, et de celui-ci s’échapper un anneau lumineux qui l’entoure et va en s’agrandissant dans la lueur résiduelle du “flash”. La rouée triangulaire se referme brusquement: nous sommes dans les ténèbres. On pourrait penser que le ciel nous avait adressé un clin d’oeil, l’anneau lumineux nous faisait bien face. Les autres amis ou membres de la famille, qui nous entouraient et rangeaient les bagages dans les véhicules n’ont rien remarqué. Une personne un peu éloignée a juste aperçu le “reflet d’un éclair”. Le plafond des nuages était assez bas, peut-être l000 mètres. Il y a eu, par le passé, beaucoup de phénomènes intrigants dans cette vallée où est située, toute proche, la piste d’aviation de l’île. A l’occasion d’un weekend sur place, mais je n’en ai pas noté la date, nous étions quatorze personnes, adultes et enfants, dans la même maison. Nous étions tous plongés dans un profond sommeil que nous avons mis le lendemain sur le compte d’une journée un peu trop “arrosée”. Des lueurs vives m’ont éveillé, je suis sorti péniblement et ai eu le temps d’apercevoir une série d’éclairs bleutés s’éloigner dans l’axe de la piste et prendre de l’altitude. Petit à petit la maisonnée s’éveilla, nous avions tous très soif.

Dimanche 8 août 1993 (journal): En mettant au propre ces notes éparses, je me rends compte seulement aujourd’hui que cette autre observation s’est produite un an après, jour pour jour, de celle du phénomène de lumière dans le col! Nous sommes à la maison tous trois: mes enfants Toerau et Denise. Il est 19 heures. Nous regardons la télévision, le programme est tellement insipide que je sors sur la pelouse et lève machinalement les yeux au ciel: la nuit est fraîche et la voûte céleste particulièrement étoilée. Je remarque un point lumineux au zénith, comparable en grandeur et magnitude à une étoile, qui se déplace rapidement dans le ciel du N-NO vers le S-SE.

J’appelle les enfants pour constater, pensant à un satellite artificiel, quoique ceux ci se déplacent plutôt d’Ouest en Est. La trajectoire, toutefois, oscille légèrement de gauche à droite. Nous voyons cette “étoile” s’engager entre deux autres; alors qu’elle va passer à équidistance de celles-ci, “l’étoile” à l’Est part subitement en sens inverse du premier mobile observé, à même vitesse: “l’étoile” à l’ouest part simultanément à angle droit des deux autres, en direction de l’Ouest, à toute allure. En peu de temps elle disparaît. Nous pouvons observer le déplacement du mobile Est, en direction de l’île Nuku Hiva. Le premier objet observé s’est immobilisé à l’emplacement de celui-ci et reste stationnaire. Vingt minutes plus tard, le mobile Est repasse en sens inverse, du N-NO vers le S-SE, mais décalé vers l’Est. Nous le perdons de vue parmi les autres étoiles. Continuant malgré tout d’observer, nous voyons un peu plus tard vers le Sud, tous deux Toerau et moi, un superbe météorite venant de l’Est vers l’Ouest exploser en gerbe dans la direction du col. Lueur blanche éclatante en une fraction de seconde, panache de pénétration visible. La courbe de rentrée aurait pu avoir pour origine le point d’immobilisation du premier mobile observé.

Réflexion des enfants: “Qu’est-ce qu’il y a comme monde là-haut!” Nous avons observé systématiquement chaque soir, pendant quelques nuits, à la suite de ce ballet céleste. D’autres mobiles ont été vus. Le plus remarquable étant un objet se déplaçant du Sud vers le Nord à toute allure, et émettant une lumière pulsée jaune. Aucune confusion avec les feux de position d’un avion à réaction commercial; entre chaque éclat de lumière, le mobile avait parcouru une importante distance. Il nous a paru être à basse altitude.

Le 2 novembre 1988. “La Dépêche de Tahiti”. Article à la une. “Ovni aux Marquises.” Une vingtaine de témoins ont vu dimanche matin 5 “soucoupes” lumineuses à Taiohae et Ua Huka. Dimanche matin, peu avant l’aube, la mer était d’huile et les quelques pêcheurs du village de Taiohae attendaient que le thon veuille bien mordre au bout de leurs lignes, en regardant, comme chaque nuit, le ciel constellé d’étoiles et les falaises abruptes et sombres de l’île.
Quand, à ce moment là, le ronronnement du navire Aranui se dirigeant vers l’île de Ua Huka se fit entendre près de la baie d’Hakaui où se trouvaient nos pêcheurs.
Peu après, Raymond Gendron et son épouse disent avoir vu trois lumières avançant de concert, puis deux autres se joindre aux précédentes dans un ordre parfait en formant un triangle lumineux virant du rouge au vert en passant par le jaune, dans un silence total, une queue de lumière semblait accompagner chacun des points mouvants. Cela dura près de deux minutes, puis plus rien. Une quinzaine d’autres témoignages viennent confirmer le récit. Un pêcheur au large de Ua Huka vit la même chose, de même que certains marins de l’Aranui. Un mystère de plus qui ne fait qu’accentuer notre ignorance devant certains phénomènes qui finissent, faute d’explication, classés dans un dossier sous la mention “Objet volants non identifiés”. Remarque: Cette observation est à rapprocher de celle de I’OVNI aperçu à Ua Pou le 5 octobre 1988

En conclusion:

J’ai écrit ce texte avec sincérité, quoique il y avait une part de subjectivité dans la transposition de souvenirs; mais je me suis servi de documents écrits sur le coup: tels notes ou journaux. Je les ai réunis en tentant d’établir une chronologie. Depuis presque deux ans, je n’ai plus rien observé. Je laisse à mes amis de Nuku Hiva le soin de compléter par leurs propres témoignages, puisque dans cette île aussi des phénomènes étranges se sont produits.

Hakahau, le 9/07/95
J.-L. CANDELOT

Note de la Rédaction Tahiti Pacifique: depuis, il y eut une autre observation en décembre 1995 à Ua Pou. Un pêcheur s'est vu poursuivi par des objets lumineux en mer.

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